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Saurais-je me souvenir de tout ?

Série de 53 photographies, accompagnées des textes d’Ahmed KALOUAZ et de Jean-Claude SCHMITT.

« C’est une époque où rien n’est rêve, rien n’est vrai. Une époque d’ombres passantes, de voix venant vous recommander de rester là, entre deux eaux, de ne rien précipiter.
Au-delà, rien qu’un soupçon de vie au grand jour, une promesse d’avenues bordées de tilleuls, et l’inquiétude encore, à peine un trait de brume.
Peut-être la vie se dressant debout devant une porte, avec à l’envers un sol couvert de neige. Peut-être plus tard un oiseau venant poser son cou contre le votre, et une aubade s’élevant dans les branches. Le jour serait alors une clé s’ouvrant, comme une boîte à musique, la tête paisiblement posée sur un parterre de bruyère. »

Ahmed KALOUAZ

Le flou maîtrisé des photographies en noir et blanc de Raymond ESCOMEL et l’écho que leur renvoie la langue poétique d’Ahmed KALOUAZ expriment parfaitement le prix de ces fragments de mémoire d’une lointaine enfance qui rejaillit à l’improviste. Ceux-ci disent aussi l’angoisse que provoque le sentiment de la perte irrémédiable de ce qui fut pourtant notre propre vie : images des lieux de l’enfance depuis longtemps délaissés, moments de tendresse partagés avec des parents qui ne sont plus. Nous le sentons en nous, cet immense trésor d’ombres mouvantes, mais nous n’avons pas de prise sur lui.

Jean-Claude SCHMITT

Les photographies de Raymond Escomel relèvent d’une démarche artistique singulière. Elles appartiennent à un registre intime. Mais le photographe « brouille » volontairement les pistes dans des gammes de flous et imagine plus qu’il ne photographie vraiment des histoires à partir de lieux revisités comme dans un rêve. Parmi des palais en ruines, des rues désertes et nocturnes, des jardins sombres, l’auteur photographe fait un parcours imaginaire. Les images sont d’une grande finesse tant dans leur composition que dans leur rendu de matière. L’effet de vibration, les contrastes exténués font de ces photographies de véritables gravures, des « manières noires ».

Pierre GAUDIN, CREAPHIS

Expositions :

- 2012 Tour Philippe le Bel, V. lez Avignon.

- 2011 Maison des savoirs, Agde.

- 2010 Galerie du Théâtre, Privas.

- 2009 Médiathèque municipale, Crolles.

- 2002 Galerie du Théâtre, Privas.

Livre :

Saurais-je me souvenir de tout, CREAPHISEDITIONS, 2009.